Dans une boîte en frêne, une danseuse éthérée,

Tourne et virevolte, sous un ciel de satin nacré.

Son tutu de soie, tel un souffle de brume,

S'élève et retombe, dans une grâce qui consume.

Les notes s'envolent, mélodie enchanteresse,

Elle danse, scintille, étoile en détresse.

Mais le temps, ce tyran aux doigts de givre,

Effleure son corps, la fait frémir et survivre.

Petit à petit, ses mouvements se fissurent,

Les craquelures apparaissent, son sourire se murmure.

La musique s'étiole, le mécanisme soupire,

Son cœur de porcelaine, doucement se déchire.

Elle s'effondre, elle ploie, sous le poids des années,

Sa danse s'éteint, dans un souffle désenchanté.

La boîte se referme, sur ses rêves brisés,

Laissant dans l'air, un parfum de tristesse voilée.